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L’école par excellence.

Où il est question d'une école pas comme les autres, c'est étonnant...

Episode 4. C'est la sortie: par ici la rentrée

Nan nan, je ne me suis pas gouré pour le titre. "C’est la rentrée : par ici la sortie", c’était avant Novagora. Mais lisez plutôt pour comprendre.

 

Les dernières rentrées se jouaient sur le pil. Ou a file ou pace, s’cuse j’suis dyslexique. Normal, j’ai fait toute ma scolarité dans le système traditionnel (lire à ce sujet mais pas que: L'école de la liberté de Daniel Greenberg). Par le passé, version composée plutôt que simple, on a même eu des rentrées façon sorties rapides. Démonstration.

 

Ecole Saint-Jean-de-la-Lévitation-Marcel-Rudloff, rentrée 201X

 

Jour 1, l’appel :

- Solenn T?

- Présente ! Le son et le ton de la voix sont normaux.

Jour 2 :

- Solenn T?

- Présente mais plus trop ! Le son et le ton de la voix ont baissé d’un cran.

Jour 3 :

- Solenn T?

- Passée ! Si le prof n’a pas un sonotone, c’est mort.

Jour 4 :

- Solenn ?

- No future ! Son coupé.

 

Bonne façon certes de réviser les différents temps de la langue française, mais bon.  A partir du 5ème jour, c’est déjà la Syrie, et des jours il en reste au moins 200 à passer. On n’est pas sortis de l’auberge. Alors que de l’école si.

 

En 2017, on s’oriente donc clairement vers pas de rentrée du tout ou une sortie d’entrée, c’est selon. Mais ça, c’était avant de devenir démocrates, merci à nos amis grecs. Enfin merci aux anciens grecs, ceux qui courraient nus sous leurs toges aux olympiades (relire absolument Astérix aux Jeux Olympiques). Et merci pas (c'est exprès, la faute) aux modernes, ceux qui courent nus aussi mais derrière leurs cravates quémander au FMI (relire, si vous avez le courage, le bilan de Goldman Sachs).

 

Déjà, premier point super pour les minuscules, la rentrée c’est en octobre et pas en septembre, pour cause notamment de retards sur les travaux permettant de rendre le local accueillant pour les marmots. Retard prévisible si l'on procède à une analyse froide et masculine de la situation.

Le chef de chantier était une femme, je me retiens de pouf-pouffer.

Une femme, et bénévole qui plus est, on croit rêver.

Et sans le sou ! Passons.

- Arnaud ?

- Oui Cindy (c’est le conducteur-femme des travaux, directeur-femme de l’école, bénévole-femme et tout et tout).

- Nan, passons pas. On évoquera au prochain Conseil de Justice ta conception de la place des des femmes dans la société.

- C’est quoi encore ce truc ? Un Conseil de Justice dans une école. Et pourquoi pas une guillotine pendant qu’on y est.

- Tu fais une proposition en ce sens, on vote  et TCHAAAAAAC ! 

- Solenn!?! En fait, je préfère le CNED. Pas toi?

 

Second point super pour les parents, on ne passe plus des heures dans l’hypermarché du coin pour changer de cartable alors qu’il est encore neuf mais le personnage à la mode a changé, et acheter les listes de fournitures longues comme un discours de Fidel Casto, plus efficace que la camomille pour passer une bonne nuit. On gagne du temps et des sous, que l’on appelle stücks dans les milieux démocratiques. J’y reviendrai un jour. Peut-être, ce sera selon l’inspiration et la disponibilité de la camomille sur le marché.

 

Troisième point super pour les herboristes, c’est qu’une semaine avant, je me suis défoncé à la camomille, je viens de faire la transition avec le paragraphe précédent, trop fort, camomille origine bio garantie, histoire de rester zen et de ne pas revivre les conséquences des  « Ira ? Ira pas ? » des années antérieures. Impression d’être un planeur, c’est trop cool.

Pour la veille de la rentrée, j’ai mélangé la camomille à de la passiflore et de la valériane, le tout arrosé de jus de choucroute, il paraît que c’est excellent pour la santé. Un petit coup de Fidel et hop !

Ah zut, je commence à devenir bio et révolutionnaire, il faut que je me maîtrise.

 

Quatrième point super pour les minuscules, ils sourient dès le couchant à l’idée de rentrer en classe. Du coup, en se couchant les parents aussi.

 

Arrive le matin tant attendu, je pèse mes mots. La mésange, la même que celle de l'épisode 3 est posée sur le rebord de la fenêtre. Elle pépie. Elle sait que nous ne mangerons évidemment pas ses œufs, veillant quotidiennement pour les protéger des pies carnivores. Ah re-zut, je sens qu’en plus de devenir bio et  révolutionnaire, je suis en train de devenir végétarien. Et écologiste. Chié!

 

Rendez-vous dans l'épisode 5, qui verra Solenn nous raconter ses premières journées à Novagora. Un conseil: il faut passer chez l'herboriste.

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